Paris 11 : Giclette déçoit face à l’incontournable Tripette

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Quand le 11ème déçoit : l’expérience mitigée de Giclette

Le 11ème arrondissement de Paris est souvent présenté comme le repaire des adresses branchées où les concepts culinaires flirtent avec une clientèle avide de découvertes. Giclette, nouvelle venue sur la scène, semblait avoir tous les ingrédients pour séduire : une cheffe japonaise, des vins nature et une ambiance décontractée. Sur le papier, l’idée était prometteuse. Dans l’assiette, c’est une autre histoire.

Un décor qui coche les cases, mais une carte qui manque de souffle

Le lieu, niché rue Keller, a tout pour plaire aux amateurs d’esthétique minimaliste. Une armoire à vins bien fournie attire l’œil, le vin coule en pression et les petites tables à l’extérieur appellent à la convivialité. Pourtant, passé l’effet “première impression”, la carte dévoile rapidement ses limites.

Des plats qui peinent à convaincre

La spécialité de la maison, un futomaki revisité au poulet et aux légumes, ouvre le bal. Si le dressage est soigné, le goût s’avère plutôt fade. À 8 euros, on attendait mieux. Les inari, ces poches de tofu farcies de riz vinaigré, suivent le même chemin : une fraîcheur appréciable mais des saveurs qui ne s’élèvent jamais. Quant aux crevettes mayo wasabi, elles séduisent par leur taille généreuse, mais la sauce manque cruellement de punch. Le véritable faux pas reste toutefois la tortilla aux poivrons, une assiette sans âme qui frôle l’inacceptable à un tarif de 9 euros. On navigue entre le banal et l’incompréhensible.

Des desserts sans éclat

Côté sucré, même refrain. Le dorayaki chocolat pâtit d’une texture trop lourde, tandis que la panna cotta rhubarbe, sans être médiocre, n’apporte aucune surprise. Deux desserts qui, au final, laissent une impression de travail bâclé.

Le vin nature : star du lieu, mais pas toujours au rendez-vous

Si Giclette se positionne comme un bar à vins, la sélection divisera. Les amateurs de vins nature y trouveront des pépites, mais certains flacons souffrent d’un profil trop “fermier”. Heureusement, quelques bouteilles comme une macération de chenin ou un vin d’Alsace bien glouglou relèvent le niveau.

Un concept qui ne tient pas ses promesses

Le problème de Giclette, c’est son incapacité à dépasser le cliché du “restaurant branché du 11ème”. On y retrouve tous les standards : des petites assiettes qui donnent l’impression d’un repas fragmenté, des prix qui s’envolent rapidement et une cuisine qui manque cruellement d’audace.

Quand l’addition pique plus que les saveurs

À deux, l’addition atteint 180 euros. Une somme difficile à justifier au vu des portions et de la qualité inégale des plats. Cette formule de petites assiettes, certes conviviale sur le principe, devient vite un piège financier.

Conclusion : une adresse qui ne tient pas la comparaison

Si l’ambiance chez Giclette est agréable et que le service est à la hauteur, ces qualités ne suffisent pas à masquer les faiblesses de la cuisine. Dans un arrondissement saturé d’adresses de ce genre, Giclette peine à se démarquer. **Les points forts :**

  • Un cadre agréable et un accueil chaleureux
  • Une belle sélection de vins nature pour les curieux
  • Un lieu où l’on peut boire un verre sans chichis

**Les points faibles :**

  • Une cuisine qui manque de caractère et de finition
  • Des tarifs excessifs par rapport à la qualité
  • Une carte qui peine à surprendre ou à émouvoir

En somme, Giclette incarne un modèle trop répandu dans le 11ème : un restaurant qui mise sur l’apparence et l’ambiance au détriment de l’assiette. Pour une expérience plus mémorable, d’autres adresses du quartier valent bien plus le détour.