Une fleur est en train de pousser dans notre assiette : Le Végétal
On ne va pas dans le sens Darwinien de l’évolution, mais les légumes ont toujours été une portion intégrale du plateau repas des humains. Même quand le cordon bleu ou la côte de bœuf volaient la partie, une petite carotte ou une feuille de salade trouvaient toujours leur place dans nos assiettes.
Par contre, le Véganisme pur, ayant d’abord été perçu comme une tendance éphémère ou comme une résolution radicale, est maintenant entrain de devenir un véritable phénomène de société. Le monde Végétal fait désormais partie intégrale de notre nourriture, même en pâtisserie. Anaïs Galpin, cheffe pâtissière, a ouvert la voie de ce changement en déclarant, “Initialement, il s’agit juste de savoir ce que je désire réellement manger, comment ça va réjouir mes papilles et quelle sensation je souhaite en avoir. Une fois que j’ai tout clarifié, je dessine une stratégie pour remplacer le beurre, le lait ou les œufs.”
Un glissement majeur vers la consommation végétale
Auteur du livre Ma pâtisserie végétale, publié par La Martinière, Anaïs Galpin a organisé, un 24 septembre, une master class lors du festival Food Temple Vegetal, à Paris. Le week-end durant, la rencontre a accueillie de nombreux ateliers, échanges, dégustations et rencontres. Elle a mis en valeur des chefs cuisiniers qui sont en train de rendre le végétal le héros incontestable de nos couverts.
Élisabeth Martin, organisatrice du festival, avance la thèse que “il est devenu impératif aujourd’hui de réduire la portion carnée dans nos assiettes, tout en gardant le plaisir de manger, et par conséquent d’inciter le public vers cette transition alimentaire.”.
La clef de cette transformation est en fait une approche progressive, sans avoir à alimenter une guerre sainte entre les carnivores et les herbivores. En fait, vu les pressions hydriques sur notre planète, et compte tenu du coût carbone de l’élevage, un nombre croissant de chefs cuisiniers recommandent une consommation de 80% de végétal et 20% de viande (en opposition à la distribution actuellement inversée).