
Au cœur de l’effervescence de l’atelier du piment à Espelette
Imaginez un endroit où les gens s’activent dans un ballet savamment orchestré : ramassage, nettoyage, équeutage, tri… Pas de doute, nous sommes bien à l’atelier du piment à Espelette, dans les Pyrénées-Atlantiques. Nul besoin de suivre la foule, l’odeur enivrante des piments vous guidera comme un GPS culinaire.
La petite équipe est renforcée par des volontaires pour affronter cette frénésie. Les plus petits fruits sont destinés à être séchés deux à trois semaines puis passés au four pour obtenir de la poudre de piment. Quant aux plus beaux fruits, ils sont soigneusement essuyés à la main avec un torchon : un traitement royal pour ces stars du piment.
Le grand tri en préparation de la fête
Selon le responsable d’exploitation à l’atelier du piment, Louis Pradille, le tri est essentiel et se prolonge pendant une semaine. Le but : préparer les cordes de piments pour la grande fête annuelle. Seuls les plus beaux fruits sont retenus, soit ceux mesurant entre 7 et 14 centimètres, sans piqûres d’insectes et ayant un épiderme lisse. C’est du petit pois délicat!
Place aux festivités
Une fois prêtes, 21 piments constitueront chaque corde. Un nombre bien spécifique dicté par le cahier des charges de l’AOP. Le dernier weekend d’octobre, les producteurs attendent pas moins de 30 000 personnes pour la fête du piment. Une affluence impressionnante pour un village qui compte moins de 2000 habitants en temps normal. Je vous le dis, ces piments sont des rockstars!
Les attractions de la fête ne se limitent pas à l’admiration des piments. Un stand de restauration sera notamment présent, dont les bénéfices seront versés aux agriculteurs en difficulté. C’est une occasion de réchauffer les cœurs tout en éveillant les papilles. Et ça, c’est épicé!