Le plaisir des huîtres: l’apogée de la saison
Quand les mois se terminent en “r” – d’octobre à avril, pour être précis – les amateurs de fruits de mer savent que le moment est venu de déguster leur mets préféré: l’huître. C’est durant cette période que ces délicatesses des fonds marins voient leurs conditions de conservation et de transport optimales. De plus, elle est placée stratégiquement hors de toute phase de reproduction, évitant ainsi des textures laiteuses que certains consommateurs préfèrent esquiver.
Le duel des huîtres : Fines contre Spéciales
Joël Dupuch, éminent ostréiculteur du Cap Ferret près d’Arcachon, note l’existence de deux types d’huîtres: les fines qui se gobent pour une sensation rapide, et les spéciales, bien plus charnues, qui méritent qu’on prenne le temps de les mâcher pour savourer leur saveur. N’oubliez pas, La meilleure huître est celle qui vous fait plaisir ! Pour la petite histoire, les parcs d’ostréiculture où travaille Joël remontent à l’époque de Napoléon III, qui les a impulsés dans le bassin d’Arcachon.
Une huître pour chaque palais
Pour reprendre une métaphore œnologique, tout comme un fin connaisseur peut apprécier à la fois un verre de Bordeaux et un cru de Bourgogne, l’amateur d’huîtres reconnaîtra les nuances entre une huître de Bretagne, de Normandie, d’Oléron, d’Arcachon ou de Bouzigues. Et même celles de Prat-Ar-Coum, au nord de Brest, où la famille Madec produit des huîtres depuis 1898. Oh là là, c’est presque aussi vieux que ma grand-mère ! L’actuelle co-gérante, Caroline Madec, insiste sur l’influence du sol et de l’eau dans le goût de leurs huîtres, résultat d’un subtil mélange d’eau douce et d’eau salée. Et ne l’oublions pas, toutes sont riches en oméga 3, protéines, fer, zinc, vitamines B12 et très fraîches. Un vrai cocktail vitaminé !
Une production battant son plein
Malgré la crise qui a fait grimper les coûts des emballages, des transports et de l’électricité nécessaire pour les bassins réfrigérés, la production d’huîtres bat son plein. Il semblerait que rien ne puisse ébranler l’amour des Français pour le croquant et le piquant d’une huître fraîchement ouverte. Ainsi, la saison actuelle est la plus prolifique depuis des années, avec une production annuelle de 120 000 tonnes, dont un tiers vendu pendant les fêtes. Il semble que le Père Noël ne soit pas le seul à travailler dur pendant cette période !