
Un vétéran du fromage en attente de sa dû reconnaissance
A l’ombre de l’étagère à fromage, est niché un fromage dont le nom, Saint-Félicien, est mûr sur les lèvres des connaisseurs. Son frère jumeau, pourtant trempé dans le lait de chèvre contre le lait de vache du Saint-Félicien, oscille en obscurité. Nous parlons ici du Caillé Doux de Saint-Félicien, 350 fois moins populaire que son homonyme.
Origines séculaires
Le fromage à base de lait de chèvre du Caillé Doux de Saint-Félicien est un produit séculaire. Malgré ses origines historiques profondes, le Caillé Doux n’a pas pu marcher sur les traces de ses contemporains.
Sauvé de l’extinction
Un sauvetage in extremis a eu lieu il y a seulement 20 ans, empêchant le Caillé Doux de Saint-Félicien de tomber dans l’oubli. Les producteurs n’ont pas hésité à enfiler leurs capes de super-héros pour redonner vie à ce fromage, et ils ne s’arrêtent pas là.
La quête de l’AOP
Les producteurs du Caillé Doux ont maintenant un nouvel objectif en vue – l’obtention d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). Pour citer Jean-Luc Boulon, président du syndicat de défense et de promotion du fromage : “Si on obtient une deuxième AOP à travers le Caillé Doux de Saint-Félicien, on a un atout supplémentaire pour convaincre et crédibiliser le potentiel agricole et économique de notre région.” L’obtention de l’AOP serait non seulement un véritable coup de pouce pour l’économie locale, mais également une source de rehaussement de leurs ventes.
Le défi est lancé
Le Caillé Doux de Saint-Félicien a donc un long chemin à parcourir – mais avec une origine profondément ancrée dans l’histoire, un attrait régional et la tenacité de ses producteurs, il semble prêt à prendre le défi de front.