Le Glossaire des métiers du goût et ses curiosités
Au sein du Glossaire des métiers du goût, un dictionnaire en ligne très apprécié par les amateurs de cuisine, je suis souvent confronté à des définitions surprenantes. Et parmi celles-ci, j’ai récemment découvert une référence datant de 1694 dans le Trésor de la langue française informatisé : le terme “surtout”, défini comme un “plateau richement décoré” destiné à orner la table. Et oui, déjà à l’époque, on pensait à rendre notre table aussi belle que nos plats !
Mais ce qui m’a réellement surpris, c’est de tomber sur une recette de “bécassine en surtout” dans un livre de cuisine de 1729. Vous imaginez-vous déposer une préparation au centre d’un plateau richement décoré ? Parce que moi, ça me fait doucement sourire ! Il semblerait donc que le “surtout” ne se limite pas seulement à une pièce de décoration, mais puisse aussi accueillir des mets savoureux.
En fouillant un peu plus, j’ai également découvert que d’autres plats étaient préparés de cette façon. Les soles, par exemple, étaient déposées sur un surtout, recouvertes de farce et gratinées. Cela donnait naissance aux fameuses “soles en surtout”, ainsi qu’à d’autres délicieuses créations culinaires comme les “saumons en surtout”.
Cependant, il est important de ne pas confondre le surtout avec une “nef” ou un “vaisseau”. Certes, ces termes peuvent sembler similaires, mais leurs fonctions diffèrent grandement ! Vous ne verriez pas un navire trôner sur votre table, n’est-ce pas ?
La “nef de table” est une pièce d’orfèvrerie en forme de bateau, qui est placée sur la table d’honneur lors d’un banquet. À la différence du surtout, elle est davantage destinée à contenir des couverts et d’autres objets utiles à un aristocrate. Une véritable œuvre d’art qui accompagne son propriétaire à chaque repas, même en dehors de chez lui. D’ailleurs, le mot “vaisselle” tire son origine de la nef de table. Ah, s’ils savaient que notre vaisselle actuelle est bien moins majestueuse que celle-ci, nos ancêtres en seraient sans doute ébahis !
Il est intéressant de noter que la nef de table a une place particulière dans l’étiquette française. Selon les règlements de l’époque, elle était apportée à la table d’honneur par le panetier. Une tradition qui a perduré pendant des siècles jusqu’à ce que le “cadenas”, une sorte de plateau muni de petits compartiments, prenne le relais au 16e siècle.
Enfin, n’oublions pas de mentionner le “chemin de table”. Non, il ne s’agit pas d’un objet culinaire, mais bien d’une bande de lingerie que l’on dispose sur une table, dans le sens de la longueur. Et oui, il n’est jamais trop tard pour apprendre de nouvelles choses, même si elles ne concernent pas directement notre assiette !
En résumé, le Glossaire des métiers du goût nous réserve de véritables pépites historiques et culinaires. Entre les surtouts, les nefs de table et les chemins de table, il y a de quoi se divertir et s’émerveiller devant les différentes facettes de la gastronomie. Alors, amateurs de bonne chère, laissez-vous guider par cette mine d’informations insolites et laissez-vous tenter par de nouvelles expériences gustatives. Après tout, la cuisine est un domaine qui ne cesse de nous surprendre et de se réinventer, alors n’hésitez plus, lancez-vous dans une aventure culinaire unique !