Cuisine et Pâtisserie: Les reconversions professionnelles en plein essor


Les reconversions en cuisine et pâtisserie ne connaissent pas la crise

Un essor remarquable des reconversions dans le monde culinaire

Les écoles de cuisine d’Alain Ducasse, chef de renom, révèlent une réalité incontestable: l’attrait grandissant pour la profession de cuisinier se fait de plus en plus sentir. Il n’est pas nécessaire de se livrer à un calcul complexe pour constater l’augmentation incroyable de 288% des inscriptions pour une reconversion professionnelle entre 2020 et 2022. Désormais, plus de la moitié des étudiants de ces formations viennent d’une autre profession.

Les reines des fourneaux prennent le relais

Fait étonnant, la majorité des personnes qui changent d’horizon professionnel pour la cuisine sont des femmes, en particulier en pâtisserie, alors que la gent masculine régnait sans partage sur ce terrain. Ajoutez à cela qu’un tiers des reconvertis ont dépassé les 40 ans et vous obtenez un magnifique panorama de maturité et de diversité dans les cuisines des écoles Ducasse, comme le note la directrice générale d’École Ducasse.

Le goût du risque et de la créativité

Les motivations des aspirants cuisiniers sont principalement axées sur le désir de changer radicalement de vocation pour embrasser leur passion pour la cuisine, même au risque de gagner moins. L’envie de créativité, de travail manuel, de s’engager physiquement, semble être une chose commune à tous. Les plus téméraires prennent avec eux un projet de création d’entreprise, car ils ne font pas ce choix impulsivement.

Une bouffée d’air frais pour les professionnels de la restauration

Et qu’apportent-ils au secteur? Une expérience, une perspective différente, des compétences acquises dans divers domaines professionnels. Leur impact se traduit par une vague d’innovation avec des concepts parfois inédits. Que ce soit l’ouverture de lieux inclusifs, ou l’offre d’une cuisine itinérante dans des pop-up restaurants ou bien le choix de travailler en communauté.

L’étude révèle aussi que ce groupement professionnel apporte une nouvelle forme de leadership, plus empathique, au sein du monde de la cuisine qui est rigoureusement hiérarchisé. Loin des sautes d’humeur stéréotypées de certains chefs, cette empathie peut être un atout précieux pour motiver les employés et retenir les talents, face aux défis incessants du recrutement.

Une nouvelle vie après la formation

Et que se passe-t-il une fois la toque obtenue ? Près de la moitié de ces reconvertis ouvrent leur propre restaurant ou commencent une activité de pâtisserie. 30 à 40% choisissent d’abord de faire leurs armes dans une brigade pour ensuite réaliser leur projet, ou se lancent dans une activité connexe, comme louer une chambre d’hôte, faire du traiteur à domicile ou de la photographie gastronomique. Par ailleurs, une minorité de 10% retourne souvent à leur ancienne profession. Il faut dire que le monde de la cuisine, malgré son attrait, a aussi ses désavantages et ses surprises qui peuvent toujours surprendre.